Document numérique |
En parler, mais à qui ? : Toujours plus d’étudiant·e·s en détresse, trop peu accèdent à un soutien psychologique |
Auteurs : Florian Tirana / Patrick Skehan / Sacha Dias |
Editeur : Nightline France, 2022 |
Nombre de pages 40 p. |
"Depuis la publication de notre premier rapport, plusieurs mesures d’aide d’urgences psychologiques ont été prises par le gouvernement. Malgré la gravité de la situation, celles-ci n’ont été déployées qu’un an après le début de la pandémie, voire pour certaines deux ans après. Parmi elles, le recrutement de 80 psychologues, la mise en place d’un chèque psy destiné à chaque étudiant·e et l’annonce du renforcement des Centres médico-psychologiques (CMP) suite aux Assises de la santé mentale (septembre 2021) avec le recrutement de 800 équivalents temps plein de psychologues.
En dépit de ces mesures, la situation psy-chique des étudiant·e·s est hautement préoccupante et en dégradation. L’étude de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) a révélé que 60 % des étudiant·e·s déclarent avoir souffert d’épuisement et 30 % de solitude au moment de l’enquête. Il ressort également de cette même étude, que 43 % des étudiant·e·s présentaient les signes d’une détresse psychologique. Cela représente une dégradation inquiétante par rapport à la période du premier confinement au printemps 2020, où 30 % des étudiant·e·s présentaient des symptômes de détresse psychologique. En novembre 2021, l’Inserm, en partenariat avec l’Université de Bordeaux montrait que la population étudiante est particulièrement exposée à la détresse psychologique, avec un état de santé mentale nettement plus dégradé que le reste de la population : 36,6 % des étudiant·e·s ont déclaré des symptômes dépressifs (contre 20,1 % pour les non-étudiant·e·s) et 27,5 % des étudiant·e·s ont déclaré des symptômes d’anxiété (contre 16,9 %). Ce nouveau rapport a ainsi pour vocation de réaffirmer l’urgence d’agir pour une population en détresse et qui est notre avenir commun. Face à l’injonction de se former, de déterminer son avenir, de se construire une place dans la société, et de rencontrer l’amour et des ami·e·s, les étudiant·e·s ont aussi besoin d’être soutenu·e·s." (Présentation sur le site de Nightline France) |